Hernie discale : symptômes et solutions
Le mal de dos touche 80 % des personnes au moins une fois dans leur vie. Parmi les différents troubles du dos, la hernie discale est l’une des plus fréquentes. Elle peut affecter différentes vertèbres, sachant que le plus souvent il s’agit d’une hernie discale touchant les lombaires, c’est-à-dire les vertèbres situées dans le bas du dos juste au-dessus du bassin.
La hernie discale correspond à un déplacement d’un disque intervertébral situé entre deux vertèbres. Elle peut provoquer une compression d’un nerf ou déboucher sur une inflammation, entraînant des douleurs de dos souvent aiguës. La plupart des hernies se soignent au bout de quelques semaines, mais certaines peuvent être nettement plus sévères et nécessiter une intervention chirurgicale.
Certaines personnes sont plus à même de souffrir d’une hernie discale et les causes peuvent être variées. Néanmoins, il existe des astuces pour prévenir ce type de mal de dos.
Définition : qu’est-ce qu’une hernie discale ?
Notre colonne vertébrale (rachis) est composée de 24 vertèbres qui permettent l’articulation du cou et du dos. À l’exception des deux premières (C1 et C2), chaque vertèbre est séparée de la suivante par un disque intervertébral. Il s’agit d’un anneau de cartilage comprenant un noyau gélatineux. Ce disque permet la bonne articulation des vertèbres et évite qu’elles n’entrent en contact. Il permet aussi de mieux amortir les chocs.
Déplacement d’un disque intervertébral
Une hernie discale correspond au déplacement de l’un de ces 23 disques intervertébraux.
Le déplacement n’est pas forcément un glissement, mais peut aussi prendre la forme d’une torsion, d’un étirement ou d’une compression. La lésion peut alors entraîner une déchirure ou un arrachement découlant sur une inflammation ou la compression d’une racine nerveuse. On parle alors d’une hernie discale.
Quand est-ce que la douleur survient ?
L’inflammation ou la compression sont à l’origine de la douleur ressentie. Celle-ci est généralement intense et oscille entre des moments où la personne ne ressent pas de douleur et des moments où la douleur est aiguë. Le plus souvent, la douleur est intense lors d’un effort physique ou dans certaines positions. Le plus souvent le déplacement du disque intervertébral est un processus assez long qui découle d’une usure quotidienne. La hernie est alors détectée lorsque les premières douleurs se font ressentir. Pour la majorité des personnes souffrant d’une hernie, la douleur se déclenche entre 30 et 50 ans, bien que la lésion du disque a souvent commencé avant.
La hernie discale lombaire : la plus courante des hernies
Comme nous l’avons évoqué plus haut, la hernie discale peut toucher les différentes vertèbres du rachis. Celui-ci étant divisé en trois zones : cervicales (les vertèbres du cou), thoracique, et les lombaires (bas du dos).
Cependant, la majorité des hernies discales (90 %) se situent au niveau des lombaires et plus précisément sur les disques L4-L5 (entre la 4e et la 5e lombaire) ou disques L5-S1 (entre la 5e lombaire et la 1ère vertèbre du sacrum). Cette zone correspond au bas du dos, juste au-dessus du bassin. Il s’agit aussi de la zone généralement touchée lors d’un lumbago. Après le lumbago et le torticolis, la hernie discale des lombaires est le mal de dos le plus répandu.
En effet, cette zone est soumise aux plus fortes torsions et elle supporte le poids du haut du corps. Elle est donc plus fragile et s’use plus rapidement. Par exemple, lorsque l’on soulève une charge lourde et que l’on se penche en avant, les lombaires L4 et L5 et le rachis sacré S1 subissent une grande partie de cette charge. D’où l’importance de toujours maintenir le dos droit lorsque l’on soulève un objet, et d’utiliser la force des cuisses plutôt que le dos.
Les symptômes de la hernie discale
Selon la hernie discale, les symptômes ne sont pas les mêmes. Très souvent, dans les premiers temps de développement de la hernie, on ne ressent aucun symptôme. Et même une fois bien développée, une hernie discale peut rester asymptomatique si aucune inflammation ou aucune compression de racine nerveuse n’a lieu. Selon une étude, 15 % des personnes âgées de 30 à 50 ans ont une hernie discale indolore.
Néanmoins, la plupart du temps une douleur finit par se faire ressentir. Il s’agit généralement d’une douleur aiguë et intense. Celle-ci est due à la sensibilité de la racine nerveuse touchée par le déplacement du disque intervertébral. Lorsqu’elle a lieu au niveau des lombaires, la hernie peut être assimilée à un lumbago. Mais, la hernie peut également déboucher sur une lombalgie chronique. De même, lorsqu’elle touche le nerf sciatique dont la racine se situe entre les vertèbres L5 et S1, on parle alors d’une sciatique. La douleur peut alors se répandre tout le long du nerf sciatique, c’est-à-dire du haut de la fesse jusqu’au pied.
Autrement dit, la douleur ne situe pas toujours au même endroit selon le disque intervertébral touché.
En plus d’une vive douleur qui se présente surtout en plein effort physique ou dans certaines postures, la personne peut également ressentir des picotements au niveau d’un membre inférieur, ainsi qu’une faiblesse et douleur musculaire.
Les principales causes d’une hernie discale
Premièrement, plus nous vieillissons, plus nos disques vertébraux deviennent moins flexibles et peuvent plus facilement être victimes d’une lésion. Néanmoins, après 50 ans le noyau pulpeux du disque intervertébral est souvent plus dense ce qui diminue le risque d’une hernie.
La hernie discale apparaît généralement après des traumatismes répétés : charges lourdes, efforts répétés au niveau de la colonne vertébrale, chutes, excès de poids, vibrations répétées. Entre aussi en compte notre posture au quotidien. Il est important d’avoir au maximum le dos droit lorsque nous sommes debout, assis, ou lorsque nous marchons.
Plus rarement, des prédispositions génétiques peuvent faciliter l’apparition d’une hernie discale. Idem pour certaines maladies.
Toutes ces causes peuvent entraîner un déplacement d’un disque intervertébral situé entre deux vertèbres. Ce déplacement est visible à l’aide d’un scanner ou d’une IRM. Mais ce sont généralement les symptômes et la douleur ressentie qui déclenchent un rendez-vous chez le médecin. Et tant que la hernie n’est pas considérée comme sévère, aucun examen supplémentaire n’est réellement nécessaire.
Si vous avez régulièrement des douleurs au cou, même s’il ne s’agit pas d’arthrose cervicale, évitez si possible les domaines que nous venons de lister. Du moins, essayez de prendre soin de votre cou et plus largement de votre colonne vertébrale et de vos articulations.
Hernie discale : qui sont les personnes à risque ?
En se référant aux causes d’une hernie discale, on comprend rapidement quelles sont les personnes les plus à risque.
En effet, tous ceux qui ont un travail nécessitant de porter régulièrement des charges lourdes sont parmi les personnes les plus susceptibles d’avoir une hernie. Et plus largement, les activités répétitives nécessitant un effort de la colonne vertébrale augmentent les risques. Il en va de même pour ceux qui conduisent un engin à moteur une grande partie de la journée. Le fait de rester assis trop longtemps et de subir en plus les vibrations du moteur accentue les risques.
Les personnes en surpoids présentent également un risque plus élevé puisque leur rachis supporte davantage de poids et que chaque mouvement est amplifié. Cela concerne aussi les femmes enceintes.
La sédentarité est aussi un facteur favorable à la hernie discale. Elle entraîne souvent un manque d’exercices et une musculature du dos moins solide.
Les fumeurs entrent également dans les catégories des personnes à risque puisque le tabac réduit l’apport d’oxygène dans les disques intervertébraux ce qui accélère son usure.
Rappelons que la hernie discale touche essentiellement les personnes âgées de 30 à 50 ans.
Les remèdes simples pour soulager la hernie discale
Dans la plupart des cas, l’hernie discale n’est pas grave et disparaît au bout de quelques semaines. Néanmoins, la douleur peut rapidement être gênante. Il existe donc différentes solutions plus ou moins efficaces selon les personnes.
oire une bouillotte si vous en possédez une. Il existe aussi des gels chauffants qu’il faut appliquer en massant sur la zone concernée.
Le repos est indispensable pour que la guérison se fasse. Néanmoins, cela ne doit pas vous empêcher de marcher et d’avoir des efforts physiques normaux dans la journée.
Porter une ceinture lombaire ou une minerve, selon la zone touchée, permet de soulager la douleur tout en réchauffant légèrement la zone.
Il existe aussi diverses recettes de grand-mère et gélules à base de plantes censées réduire les inflammations et la douleur. Sans oublier certaines huiles essentielles.
Traitements : comment soigner une hernie discale ?
Il n’existe pas de traitement médical précis permettant de soigner immédiatement une hernie discale. En règle générale, le médecin vous prescrira des antalgiques ou des anti-inflammatoires. De même, un traitement par corticoïde oral peut aussi être prescrit. Si la hernie discale est particulièrement douloureuse, le médecin peut proposer une infiltration de corticoïdes à proximité du nerf touché.
Outre des traitements médicamenteux, le médecin peut vous encourager à aller voir un spécialiste et plus précisément un kinésithérapeute. Celui-ci fournira divers conseils aux patients et effectuera des massages. L’efficacité n’est pas la même selon le type de hernie discale et selon les patients.
Finalement, dans le cas d’une hernie discale sévère ou d’urgence, un traitement chirurgical est envisagé. Il existe différentes techniques chirurgicales pour soigner une hernie discale.
Prévention : que faire pour anticiper un risque d’hernie discale ?
Concernant la prévention, elle réside essentiellement dans les gestes du quotidien. Ainsi, pour réduire au maximum les risques d’une hernie discale il est conseillé de :
- Toujours maintenir le dos droit lorsque et en s’appuyant sur les muscles des cuisses l’on soulève des charges. Les porter le plus près possible du corps.
- Avoir le dos le plus droit possible au quotidien que l’on soit assis, debout en en train de marcher.
- Ne pas rester assis trop longtemps sans faire une pause pour marcher un peu.
- Et inversement, ne pas rester debout trop longtemps.
- Eviter tous les gestes du dos brusques.
- Eviter les torsions du dos.
- Eviter les mauvaises positions.
- Pratiquer une activité physique régulière afin de muscler le dos et les abdos.
- Faire attention à son alimentation pour ne pas être en surpoids.