Lombalgie : comment la soigner ?
Le rachis (colonne vertébrale) possède 24 vertèbres divisées en 4 régions : cervicale (7), thoracique (12), lombaire (5). Vient s’ajouter la région pelvienne composée de 5 vertèbres sacrées qui sont soudées à l’âge adulte pour former un seul bloc appelé le sacrum. La région cervicale se situe au niveau du cou. Le rachis thoracique regroupe les vertèbres à hauteur de la cage thoracique. La région lombaire désigne le bas du dos et la région pelvienne se situe au niveau du bassin.
Un mal de dos peut toucher l’une ou l’autre des 24 vertèbres du rachis. Mais dans la plupart des cas, la douleur se situe au niveau d’une ou plusieurs des 5 vertèbres lombaires. On parle alors de lombalgie pour désigner un mal de dos se situant dans la région lombaire. Il est le plus répandu devant le mal de dos cervical.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi la lombalgie est le mal de dos le plus fréquent :
- vertèbres les plus basses,
- forte utilisation de cette zone dans nos mouvements du quotidien,
- articulation principale entre le tronc et le bas du corps.
Il existe différentes formes de lombalgies selon les douleurs de dos ressenties. Pour soulager l’une ou l’autre, les traitements peuvent varier. Découvrons plus en détail les différents remèdes possibles, et toutes les informations qu’il faut connaître pour mieux soigner un mal de dos lombaire.
Lombalgie : définition
La lombalgie désigne donc le mal de dos se situant au niveau des lombaires. Comme nous l’avons souligné en introduction, on dénombre 5 vertèbres lombaires situées juste au-dessus du bassin. Selon plusieurs études, la lombalgie toucherait environ 80 % de la population au moins une fois au cours de la vie. Ce qui en fait le mal de dos le plus fréquent et surtout l’un des problèmes de santé les plus répandus et les plus coûteux. Certains parlent même du mal du siècle.
Pourquoi souffre-t-on de lombalgie ?
Cela s’explique en grande partie à cause de la position qu’occupent les lombaires. Situées dans le bas du dos, elles se retrouvent souvent au premier plan dans différents gestes et postures du quotidien. La plupart du temps, une lombalgie n’est pas grave, mais elle a tendance à bloquer le patient un ou plusieurs jours le temps que la douleur s’atténue. Néanmoins, une partie des lombalgies ont une origine plus grave. Si la lombalgie revient fréquemment, il est important d’aller consulter un médecin pour en déterminer la cause.
Il existe différentes formes de lombalgie selon le type de douleur ressentie. La forme la plus connue est le lumbago qui est en réalité une lombalgie aiguë.
Beaucoup de personnes souffrent d’arthrose à des degrés plus ou moins développés. Cette usure des articulations se détecte souvent vers 50 ans, mais généralement elle débute plus jeune sans que la personne s’en aperçoive.
Arthrose cervicale, au niveau de la nuque
La cervicarthrose désigne donc l’arthrose touchant les cervicales, c’est-à-dire les articulations du cou. Plus précisément, l’arthrose cervicale est une dégénérescence du cartilage présent dans un disque intervertébral du rachis cervical. La colonne vertébrale (rachis) est constituée de 24 vertèbres, dont 7 vertèbres cervicales.
Hormis entre les deux premières vertèbres du rachis, c’est-à-dire les deux premières vertèbres cervicales, toutes les vertèbres sont séparées les unes des autres par un disque intervertébral constitué d’un anneau cartilagineux et d’un noyau gélatineux. Ces disques permettent d’amortir les chocs au niveau de la colonne vertébrale.
Lombalgie aiguë ou chronique ?
Au niveau du mal de dos, on classe la douleur selon sa durée et selon son mécanisme. Au niveau de la durée on distingue :
- la douleur aiguë : intense mais temporaire
- la douleur chronique : plus discrète mais qui dure plusieurs mois avec des moments plus ou moins douloureux
Concernant le mécanisme, on distingue :
- la douleur mécanique : causée par un faux mouvement, une mauvaise posture, et qui se ressent surtout le jour et provient généralement d’une inflammation des facettes articulaires suite à un disque intervertébral modifié.
- la douleur neurologique : lorsqu’un nerf est touché (enflammé, compressé…). Cette douleur s’accompagne souvent d’une faiblesse de certains muscles et d’une douleur dans les membres inférieurs.
Pour la lombalgie, lorsque la douleur est aiguë, on parle de lumbago. Il s’agit de la forme de lombalgie la plus fréquente. Le lumbago se soigne plutôt rapidement suite à une période de repose.
Pour la lombalgie chronique, le traitement peut-être plus long puisque tout dépend de la cause. En règle générale, on parle de mal de dos chronique quand celui-ci s’étend sur une période de plus de 2 mois, même si pendant cette période le patient ressent une douleur que par intermittence.
Symptômes de la lombalgie
Les symptômes diffèrent légèrement selon les différents types de douleurs décrits ci-dessus. Ainsi, un lumbago se caractérise par une douleur intense qui ressemble souvent à une petite décharge dans le bas du dos. Celle-ci apparaît lors de certains gestes ou certaines postures.
La douleur est souvent plus forte lorsqu’elle est neurologique, c’est-à-dire quand elle touche un nerf. Cependant, cela ne signifie pas forcément qu’elle est plus grave. De même, lorsqu’il s’agit d’une lombalgie neurologie, elle s’accompagne souvent de fourmillement dans l’un des membres inférieurs, voire d’un blocage de certains muscles. Une telle lombalgie peut être causée par une hernie discale et déboucher sur une sciatique lorsque la racine du nerf sciatique est touchée.
Lombalgie chronique ou récidivante
Le lumbago survient généralement brutalement suite à un mauvais geste ou une mauvaise posture. Dans le cas d’une lombalgie chronique, la douleur est souvent plus sourde. Elle disparaît et réapparaît selon les périodes, mais le mal de dos dure plusieurs mois. Elle peut être récidivante, c’est-à-dire disparaître pendant un certain moment et revenir à intervalles réguliers pendant des années.
Quelle que soit la lombalgie, la douleur se ressent davantage lors d’efforts physiques et diminue lors du repos.
Les symptômes d’une lombalgie sont finalement relativement simples à reconnaître puisqu’ils prennent principalement la forme d’une douleur dans le bas du dos.
Lombalgies : causes et personnes à risque
Les lombaires sont les dernières vertèbres du rachis et elles doivent donc supporter le poids des autres vertèbres et du haut du corps. De plus, nous les utilisons au quotidien pour nous plier, regarder derrière, quand nous marchons, quand nous sommes assis… Autrement dit, les lombaires subissent de nombreux chocs et traumatismes expliquant le fait que la lombalgie soit le mal de dos le plus répandu. Le vieillissement naturel de la colonne vertébrale est l’une des causes de lombalgie.
Nous l’avons déjà plusieurs fois souligné, mais la cause principale d’une lombalgie est un mauvais geste ou une mauvaise posture. Le fait de soulever une charge lourde en pliant le dos ou de ne pas bien se tenir droit au quotidien sont parmi les causes principales. Sans oublier les gestes brusques et autres torsions du dos.
Plus rarement, la lombalgie a une origine plus grave : infection, tumeur, maladie, malformation, fracture…
La douleur provient généralement d’une inflammation des facettes articulaires des lombaires ou d’une compression ou torsion d’un nerf. La cause peut être une hernie discale, c’est-à-dire un déplacement d’un disque intervertébral situé entre deux vertèbres et qui sert à amortir les chocs subits par le rachis.
Les 8 principaux facteurs de risque d’une lombalgie
Les facteurs à risque sont les situations au cours desquelles les causes que nous venons d’évoquer sont les plus fréquentes :
- Travail quotidien avec des charges lourdes à porter
- Efforts physiques fréquents avec une forte utilisation des lombaires
- Personnes en surpoids
- Femmes enceintes
- Personnes de grande taille
- Arthrite ou arthrose
- Fumeurs (le tabac réduit l’apport en oxygène dans les disques intervertébraux)
- Un manque de musculature dans le bas du dos
Remèdes et exercices pour soulager une lombalgie
Le repos est la meilleure solution pour soigner une lombalgie. En plus de ce repos, il est conseillé de porter une ceinture lombaire afin de maintenir le dos droit et de diminuer la douleur. Cependant, pour soulager la douleur, il existe d’autres méthodes complémentaires.
L’une d’entre elles consiste à appliquer une source chaude (serviette, bouilloire, gel chauffant…) sur le bas du dos. En effet, la chaleur a tendance à réduire la douleur. Il faut répéter cette opération plusieurs fois par jour.
On trouve également différentes huiles essentielles censées soulager la douleur. Les effets ne sont pas prouvés et dépendent de chaque cas. Néanmoins, avant d’appliquer une huile essentielle, il faut toujours les tester dans une zone comme le creux du coude afin de vérifier que votre peau ne réagit pas anormalement.
De même, il existe diverses gélules à base de plantes. Celles-ci peuvent réduire l’inflammation à l’origine de la douleur. Le yoga et les massages peuvent aussi diminuer la douleur. Certains exercices sont également préconisés pour réduire la douleur d’une lombalgie. Encore faut-il pouvoir réaliser ces exercices, ce qui n’est pas le cas lorsque la douleur est trop intense et que le moindre geste envoie une décharge dans le bas du dos.
Traitements : comment soigner une lombalgie ?
Au niveau des traitements médicaux pour soigner la lombalgie, ils ne sont pas nombreux. La plupart du temps, le médecin vous prescrira des antalgiques (antidouleurs) ou des anti-inflammatoires. Ces médicaments vont rapidement, mais temporairement, soulager la douleur.
Le médecin peut aussi vous inviter à aller voir un kinésithérapeute. Ce spécialiste utilise la physiothérapie au niveau des muscles et des articulations. Pour soulager une lombalgie, le kinésithérapeute va masser la zone et peut également utiliser d’autres techniques (chaleur, ultrasons…).
Un autre spécialiste peut aussi être envisagé pour soigner plus rapidement une lombalgie : l’ostéopathe. Il s’agit d’un spécialiste qui va manipuler le système musculosquelettique pour régler le trouble fonctionnel causé par une lombalgie.
Pour les cas de lombalgie plus sévères, l’intervention chirurgicale peut devenir indispensable. Cependant, elle ne survient qu’en dernier recours ou dans les cas urgents. Il existe différentes techniques chirurgicales possibles selon la cause de la lombalgie.
Prévention de la lombalgie : que faire ?
Nous avons plusieurs fois souligné le fait que la lombalgie pouvait découler d’un mauvais geste d’une mauvaise posture. L’un des premiers conseils en matière de prévention de la lombalgie consiste donc à réduire au maximum ces mauvais gestes et ces mauvaises postures. Il s’agit d’une prévention quotidienne.
Vous devez toujours veiller à avoir le dos le plus droit possible lorsque vous êtes assis, lorsque vous êtes debout ou lorsque vous marchez ou courez. Quand vous soulevez une charge lourde, pensez également à maintenir le dos droit et à utiliser les muscles de vos cuisses plutôt que votre dos.
Il est aussi conseillé de ne pas rester debout ou assis trop longtemps. Il faut varier les phases assises avec des phases debout.
Nous avons vu que les personnes en surpoids pouvaient plus facilement avoir une lombalgie. Faire attention à son alimentation entre donc dans les préventions afin de maintenir un poids correct pour ne pas surcharger la colonne vertébrale.
Nous vous invitons aussi à pratiquer une activité physique régulière afin de muscler le bas du dos et vos cuisses.